Le Tour de France se gagne dans la montagne. Depuis 1910, de nombreuses éditions se sont décidées dans les lacets alpins ou sur les routes des Pyrénées. Pantani, Armstrong, Anquetil, les plus grands sont passés par là. Citer la liste entière des héros de la montagne prendrait prendrait trop de temps. Mais voici tout de même une brève présentation des cols les plus connus et des duels qu’y s’y sont déroulés.
Les ascensions sont idéales si l’on veut parier. Certains coureurs cherchent à tout prix à passer en tête au sommet, quitte à terminer loin au général. Avec le code promo Unibet, on peut bénéficier jusqu’à 620 € de paris gratuits lorsque l’on ouvre un compte (plus d’informations). Plutôt sympa pour encourager son poulain à moindres frais sur les routes des Alpes.
Les principaux cols des Pyrénées
Les Pyrénées sont un peu moins sélectifs que les Alpes. À part le Tourmalet, il n’y a pas de col à plus de 2.000 mètres. Par contre, les coureurs n’ont aucun répit. Dans une étape où les ascensions s’enchaînent, une fois en bas de la pente, c’est un autre col qui recommence.
Col du Tourmalet : 2115 m : 1ère ascension en 1910
Le Tourmalet a été gravi 78 fois depuis le début du Tour. C’est un col ultra-connu, mais qui réserve souvent des surprises. Aucun coureur n’a réussi à passer en tête au sommet plus de deux fois de suite. On accède au col par deux versants. Le versant ouest part de Luz-Saint-Sauveur pour 18.3 km d’ascension à 7.7 %. La route est relativement plate, mais, dans le dernier kilomètre, la déclivité atteint 10.5 %. Par le versant est, l’ascension est plus courte et moins pentue, mais les chiffres sont trompeurs. Après un début assez plat, la route monte par à-coup jusqu’à atteindre une déclivité de 9.5 %. Ce changement de rythme a tendance à fatiguer les coureurs.
La légende du Tourmalet est née en 1910. A cette époque, l’organisateur Henri Desgranges rêve d’inscrire les Pyrénées au menu de la course. Il envoie des collaborateurs en repérage et ces derniers lui font un rapport qui fait froid dans le dos : il n’y a pas de route, les autochtones ne parlent pas français et il y a beaucoup d’animaux. Qu’à cela ne tienne, les coureurs partiront quand même à l’assaut du Tourmalet. Octave Lapize, qui remportera l’étape ce jour-là, lâchera en direction des organisateurs une phrase restée célèbre : « Vous êtes des assassins ». Au sommet du Tourmalet se trouve à l’heure actuelle une statue géante d’Octave Lapize sur son vélo avec le regard vers les étoiles.
Plateau de Beille : 1773 m : Sur les terres de Pantani
Le Plateau de Beille est une ascension redoutée par les coureurs. Jugez-vous même : 16 kilomètres à 7.9 % de moyenne. Après une partie plutôt plate dans la vallée, la route monte brusquement jusqu’au château de Gudanes. Ensuite, les coureurs traversent une forêt qui leur permet de souffler un peu puis ils entament une partie très difficile avec des pourcentages supérieurs à 8 %. Si le final est un peu moins pentu que le reste, il fait passer les coureurs à travers les pâturages avec parfois des animaux traversant la route.
La victoire Marco Pantani en 1998 fait partie de la légende du Tour. Alors qu’Ullrich semble le plus fort, l’Allemand crève juste au pied de la dernière montée. Il arrive cependant à refaire son retard sur le groupe de tête, mais, une fois arrivé à hauteur de Pantani, ce dernier lance une accélération foudroyante qui le laisse sur place. L’Allemand tente de revenir, mais Pantani est beaucoup trop fort. Il s’imposera finalement avec 1 min 26 d’avance sur Ullrich et 1 min 33 sur l’Américain Bobby Julich.
Tour d’horizon des sommets alpins les plus connus
Les Alpes sont le cauchemar des coureurs. Ces derniers peuvent passer 3 à 4 cols de plus de 2.000 mètres en une seule étape. Par contre, par rapport aux Pyrénées, le peloton roule un peu plus longtemps dans la vallée entre chaque col pour avoir le temps de récupérer.
Col de la Madeleine : 1993 m : Virenque 3 fois
La première des 24 ascensions de la Madeleine s’est faite en 1969 et c’est l’Espagnol Andres Gandarias qui a été le premier à arriver au sommet. Le col de la Madeleine n’est ni le plus haut ni le plus pentu, mais sans doute l’un des plus durs. Le changement fréquent d’inclinaison de la route est un enfer pour les jambes. Par la face nord, ce sont 25.3 km de montée à une moyenne de 6.2 % qui attendent les coureurs. Par la face sud, la route monte sur 19 km à près de 8 % de moyenne.
Celui qui connaît le mieux la Madeleine, c’est sans doute Richard Virenque. En 95, 96, 97, il est à chaque fois passé en tête au sommet. Lors du tour 97, entre Le Bourg-d’Oisan et Courchevel, il décide de partir seul. Au sommet de la Madeleine, il n’a que 22 secondes d’avance sur le trio Riis-Escartin-Ullrich. Vireque décide de les attendre mais, dans la montée vers Courchevel, il remporte le mano à mano avec Ullrich et file vers sa première victoire d’étape de l’année.
Col du Galibier : 2845 m
Le Gallibier a été emprunté 31 fois depuis 1947. Il fait partie des cols mythiques du Tour. Il y a plusieurs manières de le grimper. En partant de Saint-Michel-de-Maurienne et en passant par le col du Télégraphe, l’ascension fait près de 35 km à 6.1 %. Au sommet, les coureurs affrontent une côte à 10.1 %. Par le versant sud, en passant par le col du Lautaret, la montée est beaucoup plus courte, mais un peu plus pentue : 8.5 km à 6.9 %. En arrivant au sommet, l’inclinaison est de 12 %.
Le Galibier a été pour la première fois au menu du Tour de France en 1911. Émile Georget a viré en tête. Avec Gustave Garrigou et Paul Duboc, il est le seul à ne pas avoir mis pied à terre. En 2011 et pour la première fois dans l’histoire de la compétition, le Galibier a été gravi deux fois. Lors de 18ème étape, l’arrivée s’est faite au sommet. C’est Andy Schleck qui s’est adjugé la victoire après une échappée de 60 km qui a laissé tous les cadors de la course, dont Cadel Evans, sans voix. Le lendemain, alors que les coureurs font route vers l’Alpe d’Huez, Schleck repasse en tête au sommet du Galibier.
Sommets hors catégorie du Tour de France
Certains cols ont acquis une certaine notoriété malgré qu’ils ne soient ni dans les Alpes ni dans les Pyrénées. Rappelons qu’en France, les Vosges et le Jura offrent de belles montées.
Le mont Ventoux : 1.912 m : Une légende meurtière
Le Ventoux est une légende à lui seul. Pour les cyclistes trop imprudents, c’est une tombe à ciel ouvert. Pourquoi ? Parce qu’il est ouvert à tous les vents.
Dans les Alpes ou les Pyrénées, une partie de l’ascension se fait dans la vallée, donc à l’abri. Ici, le Mistral peut atteindre les 300 km/h. Il souffle régulièrement à 90/100 km. Quelque soit son orientation, on est sûr de l’avoir dans le nez à un moment où à un autre.
Pour beaucoup de coureurs, les 20 km d’ascension jusqu’à la chapelle du sommet ont été un enfer
En 1967, le coureur britannique Tom Simpson y a laissé la vie.
Sous l’effet de la chaleur, il s’est totalement déshydraté et s’est effondré sur le bord de la route. Délirant, tenant des propos incohérents, il a sommé les spectateurs de le remettre sur son vélo.
Quelques centaines de mètres plus loin, il s’est effondré une nouvelle fois, mort, avec les cale-pieds encore accrochés. Les organisateurs ont trouvé des amphétamines dans les replis de son maillot.